…parfois, on a juste besoin d

décembre 30, 2010 - Istanbul - Pas de commentaires

Tous les chanceux qui ont eu le bonheur de lire Istanbul. Villes et souvenirs, de l´auteur turc et prix Nobel de littérature Orhan Pamuk pourront sans doute attester de son extraordinaire habilité à créé une ville physique au travers du souvenir. Mais aussi son habileté pour faire penser le lecteur sur la relation toujours complexe entre la littérature et le monde que nous appelons réelle, ainsi qu´avec les différentes manières dont la première de forme au second et qui, jusqu´à un certain point, empêche de percevoir la réalité autrement qu´au travers le filtre des mots.

pamuk <b>musee</b> innocence

Si dans Istanbul il mentionne les caractéristiques de la ville qui consiste à ne pas garder ses monuments en vue avec les expositions publiques mais à préférer les intégrer au contexte urbain comme partie de l´habitat naturel au milieu duquel s´épanouit la vie, le roman le musée de l´innocence réfléchit sur les similitudes que le roman et le musée partage comme espace où l´on conserve les détails de nos vies qui sont condamnées à disparaître dans le temps. C´est pour se rappeler du passé que, selon Pamuk, l’on collectionne les objets.

Sur plus d´un aspect, bien qu´il s´agisse d´une œuvre d´amour extrême qui joue avec les conventions mêmes du mélodrame, des comédies musicales et des films romantiques qui caractérisent le cinéma turc des années 70 et 80 – conventions qui sont à leur tour décrites dans le livre même avec un fascinant jeu de miroirs – c´est un roman plus personnel et intime, ou l´auteur a vécu ou non les mêmes périphéries sentimentales que le narrateur de l´histoire.

Celui-ci, membre de la famille la plus riche de la bourgeoisie d´Istanbul, souffre d´un amour éperdu pour une cousine plus jeune que lui et d´une classe sociale inférieure qui transforme sa vie en somnambule qui déambule d´année en année par les rues, par des cafés et restaurants, par les bars et les cinémas, par les magasins et les maisons de la ville à la recherche des objets qu´elle a touchés ou qui lui aurait appartenu, créant ainsi un musée qui est à la fois une carte des rituels et des habitudes de la société d´Istanbul, et du cœur cassé d´un homme. Ou une tapisserie emmêlée qui est en même temps l´exploration de la nature des liens que crée l´amour et des mystérieuses raisons qui nous poussent à collectionner.

Le livre, dont l´un des personnages est Pamuk lui-même, peut se lire comme un véritable guide musée, que l´écrivain crée dans le quartier de Çukurcuma avec des objets qui évoque la vie quotidienne de la ville durant les années où se déroule l´histoire.

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Paul Oilzum Only-apartments AuthorPaul Oilzum

L´ouverture des portes du musée est attendue pour 2011. Si vous louez des appartements à Istanbul peut-être n´y a-t-il pas meilleur guide que le livre qu´il a fait naître. Ce n´est pas en vain que Pamuk lui-même a affirmé à certaines occasions que si ils pensent la ville au travers d´Istanbul, au travers du musée il la montre.

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