Dans le jardin des justes de la synagogue de Budapest on a dressé un arbre de vie

Un saule-pleureur de métal, de branches et de feuilles argentées

Ici, comme ailleurs la tornade du mal absolu a balayé femmes, enfants et vieillards

réduisant à l’esclavage jusqu’à leur dernier souffle leurs maris, leurs pères et leurs fils

C’est un chandelier de hanoukka à l’envers dont la lumière éclaire les galets du deuil

Une menorah dont les huit flambeaux pleurent le souvenir des victimes innocentes

Un arbre de vie aux racines gorgées de l’espérance en un Dieu d’amour

Aux branches symbolisant chacun de ses enfants irrigués de la sève de son Esprit

Aux feuilles resplendissant chaque pépite de sa magnificence

Dans le jardin des justes de la synagogue de Budapest on a dressé un arbre de vie

Ami (e) prends le temps de profiter de son Ombre et de sa Lumière

Cet arbre te parle de toi

De ton existence comme de ta finitude

Du midi au minuit de ta vie

Sylvain

Josserand (poète français en visite cet été 2013)